Moi, touriste dans le 13ème

J’ignore comment et pourquoi je me suis retrouvée sur cette page Internet qui m’emmena - de fil en aiguille et .. « à l’insu de mon plein gré ? » - vers un rallye organisé dans mon quartier.

Oh oui, je sais bien de qui ça vient ! C’est encore un coup de Sainte Synchronicité !

Depuis qu’elle a frappé à ma porte – j’ai souvenir de plusieurs de ses malicieux et bienheureux tours - elle prend racine et prend plaisir à étendre ses bras par-ci par- là sur la route de mon destin.

C’est à cause d’elle, j’en suis sûre, que je me retrouvai ainsi ce samedi 30 juin sur la parvis de la mairie du 13ème, anonyme bien visible au milieu d’une trentaine de personnes prêtes à parcourir le quartier dit « Croulebarbe », questionnaire de 8 pages à la main, pour se retrouver - après 2 bonnes heures de marche – chez la Bergère d’Ivry pour un pot de l’amitié.

Ce samedi après-midi - à moitié ensoleillé mais d’une très belle clarté de ciel - fut un réel plaisir.

J’étais une touriste de l’arrondissement que j’habite depuis longtemps mais que je ne prends point soin de découvrir, attirée - comme beaucoup d’autres - par les lumières du centre-ville et les ailleurs possibles.

Je fus ravie de découvrir que mon arrondissement était très riche d’histoire et de légendes.

Je découvris ainsi qu’il avait été non seulement une référence populaire mais qu'il était un haut lieu des premières fois à dimension historique.

Ainsi, savez-vous ce que l’on entendait au 13ème siècle par « se marier dans le 13^ème ?

C’était semble t-il - à l’époque - une façon politiquement correcte de dire "qu’ils vivaient en concubinage".

Cela aurait-il à voir avec le mariage de Sheila à l’Eglise Jeanne d’Arc dans le 13^ème ? pensai-je amusée.

C’est affreux, je l'avoue, mais j’ignorais que le Centre Commercial Italie 2 était l’oeuvre  du célèbre architecte japonais Kenzo Tenge qui remporta - en 1949 - le concours pour le Parc de la Paix et le Musée de la Bombe Atomique.

Et l'on découvre que le premier gratte-ciel d’habitation de la ville de Paris – la Tour Albert, Edouard de son prénom, se trouve dans ce quartier de Croulebarbe.

Et la Bièvre, connaissez-vous la Bièvre ?

Tiens, en parlant de Bièvre, Sainte Synchronicité me souffle quelque chose à propos d’une affiche que j’ai vue en passant mon chemin voilà quelques jours à peine. Je me souviens avoir pris le temps d’indiquer tout de même dans mon calepin Moleskine « dimanche visite des ateliers des Lezarts de la Bièvre "...Puis, j’oubliai...

Après avoir flâné jusqu'aux Gobelins - nom  connu au 18ème siècle dans les cours de l'Europe toute entière - où nous avons parlé tapisseries, noté une exposition à re-venir voir, nous étions entrés par effraction (un moment de curiosité non prémédité) à l’Eglise Evangélique de la rue des Gobelins qui n’était pas ouverte au public à cet instant précis.

Puis nous avons marché à pas cadencé jusqu'à l'entrée protégée de la Cité Fleurie où nous attendaient les fils Cadiou.  

La Cité Fleurie d’Henri et Myrtille Cadiou.

Un lieu magique. Un Jardin d’Eden.

Loin des tumultes de l’avenue motorisée, l’Histoire. Une histoire.

L’histoire d’une incroyable générosité. Une histoire d’amour.

Un peintre, animateur d’un courant de peinture «  les peintres de la Réalité ».

Une femme, aimante et pianiste, fondatrice du consevatoire de musique du 13ème.

Une histoire dans l’histoire.

Une histoire comme je les aime.

A suivre..